Le chauffage au bois : un bon plan pour vos finances ?

Moins cher que l'électricité ou le gaz, il est tentant d'opter en faveur du bois comme énergie de chauffage. Attention cependant à bien choisir le type d'appareil comme de combustible (bûches, granulés, plaquettes...) !

Moins cher que l’électricité ou le gaz, il est tentant d’opter en faveur du bois comme énergie de chauffage. Attention cependant à bien choisir le type d’appareil comme de combustible (bûches, granulés, plaquettes…) !

Convivial et chaleureux, il est performant et très économique par rapport aux autres sources d’énergie. Le bois séduit un nombre toujours croissant de foyers français désireux de se chauffer autrement. Mais quels sont exactement les atouts du chauffage au bois, et comment en tirer le meilleur parti sur le plan financier ?

Il vous appartient de sélectionner soigneusement le meilleur type de poêle ou de chaudière à bois en fonction de vos besoins. Il faut accorder aussi une attention particulière au type de combustible (bûches, granulés, plaquettes…) ainsi qu’au mode d’alimentation de l’appareil. Le chauffage au bois s’accompagne en effet de contraintes. Spécifique à ce dernier et qu’il est important de bien anticiper pour votre confort quotidien !

Quelles sont les différentes manières de se chauffer au bois ?

Il existe une grande diversité d’appareils de chauffage au bois sur le marché. Selon que vous souhaitez utiliser cette source d’énergie pour chauffer toute votre maison ou uniquement pour apporter une chaleur d’appoint, les options ouvertes sont très différentes.

Si elles apportent une réelle touche de convivialité dans le salon. Les cheminées à foyer ouvert les plus traditionnelles sont loin d’être les plus efficaces. Le taux de rendement calorifique ne dépasse guère 10 % dans le meilleur des cas.

Les poêles à bois, inserts et cheminées à foyer fermé de nouvelle génération représentent un investissement idéal pour améliorer la sensation de confort dans la principale pièce à vivre. Les poêles présentent une capacité de chauffe étonnamment élevée. Surtout lorsqu’ils sont placés judicieusement dans l’habitation (au milieu d’une pièce) et que le logement est par ailleurs très bien isolé et étanche à l’air extérieur. Leur installation suppose le perçage d’un conduit de fumée vers l’extérieur. Les rendements vont de 60 à 90 % selon le modèle et le type de bûches ou granulés utilisés.

Les chaudières à bois représentent un investissement indispensable dès lors que votre logement dépasse une certaine taille. Sur le même principe qu’un chauffage au gaz ou au fioul, la chaudière à bois va brûler du combustible pour chauffer un réseau de radiateurs et/ou fournir de l’eau chaude sanitaire. On distingue les différents types de chaudière à bois en fonction du type de combustible et de leur mode d’alimentation manuel ou automatique.

Chauffage au bois : bien choisir le type de combustible

Se chauffer au bois, mais avec quel type de bois ? Le choix du combustible est important car il va grandement influer sur la performance de l’installation et sur votre facture de chauffage. On distingue notamment :

• Les bûches traditionnelles : vendues par stères chez les professionnels spécialisés et débitées en morceaux d’une longueur standardisée. Ce combustible est le plus sujet aux variations de prix selon les saisons mais aussi les régions. En habitant près d’une zone forestière, vous aurez moins de difficulté à vous fournir et paierez moins cher.

• Les « briquettes » ou « bûchettes » : sont des bûches de bois concentré et reconstitué. Plus uniformes que les bûches traditionnelles – et donc plus simples à stocker – elles présentent un pouvoir calorifique beaucoup plus important et se consument plus lentement. Certains revendeurs proposent même des bûches spécifiques pour la nuit, à combustion ralentie.

• Les « plaquettes forestières », ou « bois déchiqueté » : sont des copeaux de petite taille directement récupérés auprès des exploitations forestières. Elles servent à alimenter des chaudières spécifiquement conçues pour brûler ce type de combustible, avec la possibilité d’une alimentation automatique depuis le silo de stockage.

• Les « granulés », ou « pellets » : se présentent sous la forme de petits bâtonnets et représentent la forme la plus compacte de chauffage au bois. Ils sont confectionnés à partir de résidus de l’industrie du bois, notamment des scieries. Ces granulés se distinguent en effet par leur densité très importante et donc par leur fort pouvoir calorifique. Les pellets sont souvent conditionnés en sacs, mais peuvent aussi être livrés en vrac par camion-citerne et directement versés dans le silo de stockage, lui-même relié à la chaudière à granulés de bois.

Le chauffage au bois est-il intéressant financièrement ?

Le gros avantage du bois est le coût remarquablement faible du combustible. Grâce notamment à une gestion raisonnée et efficace des forêts françaises, le prix du bois de chauffage est particulièrement compétitif. Attention toutefois, car le rapport coût/performance peut varier fortement selon le type de combustible choisi !

• Les chaudières à bois déchiqueté affichent pour l’instant le coût de fonctionnement le plus réduit. Comptez environ 2,7 € pour 100 kWh d’énergie en janvier 2016.

• Les chaudières à bûches arrivent non loin derrière, avec un coût qui s’élève environ à 3,6 € pour 100 kWh à la même date.

• Les chaudières à granulés, qui sont les plus pratiques, sont aussi les plus « chères » à l’usage avec un coût en vrac de 5,69 € environ pour 100 kWh. Conditionnés en sacs, les granulés vous reviendront même jusqu’à 5,87 € pour 100 kWh.

Dans tous les cas, le bois de chauffage reste donc plus compétitif que d’autres sources d’énergie comme le gaz naturel (6,86 € pour 100 kWh) et bien sûr l’électricité (16,07 € pour 100 kWh). Il convient néanmoins de tenir compte de l’investissement initial, beaucoup plus important dans le cas d’une chaudière à bois. Selon le modèle, l’appareil vous reviendra entre 5 000 € et 12 000 €, soit deux à trois fois plus cher qu’une chaudière à gaz ou fioul équivalente !

Outre les subventions de l’ANAH ou les primes énergie, vous pourrez aussi bénéficier d’un crédit d’impôt transition énergétique (CITE) équivalent à 30 % du coût de l’appareil, ce qui vous permettra de diminuer la facture. Notez cependant que le CITE et les autres aides peuvent aussi s’obtenir pour des chaudières à gaz ou fioul à condensation, et qu’il ne s’agit donc pas d’un avantage spécifique au chauffage au bois. Dans l’attente de l’entrée en vigueur du chèque énergie, rappelons en outre que le chauffage au bois ne bénéficie pas de tarifs sociaux, à l’inverse du chauffage au gaz ou électrique.

L’installation d’un chauffage central au bois nécessite donc une capacité financière importante pour supporter le montant initial de l’investissement. En contrepartie, sur le long terme, vous pourrez rentabiliser votre équipement et payer votre énergie beaucoup moins cher.

Autres avantages et inconvénients du chauffage au bois

Bien que le chauffage au bois rejette du CO2 et des particules dans l’atmosphère, on considère généralement que son impact écologique est neutre, voire positif. Notamnent car les exploitations forestières vivant de ce mode de chauffage absorbent une quantité encore plus importante de dioxyde de carbone, et connaissent une croissance constante.

Au-delà de ses vertus économiques, le bois a la particularité de diffuser une chaleur douce et homogène, associée à une odeur agréable et caractéristique.

En revanche, son inconvénient majeur est la nécessité de disposer d’un important espace de stockage, de préférence dans un endroit aussi sec que possible. Beaucoup de propriétaires de maison doivent donc se résoudre à sacrifier une partie de leur surface habitable pour installer un silo – qui peut être directement raccordé à la chaudière pour une alimentation automatique – ou un stockage en vrac.

N’oubliez pas enfin qu’un appareil de chauffage au bois peut nécessiter un entretien plus poussé qu’une chaudière à gaz ou des radiateurs électriques. Les poussières, cendres et fumées générées par la combustion du bois imposent nettoyage et ramonage réguliers !

Source : Jechange.fr – Ecrit par Samuel Vazquez